AirGeo (2022-2024)

AirGeo vise à quantifier la pollution atmosphérique pour inviter tous les acteurs à agir et permettre aux habitants de respirer un air plus sain.

Des écorces pour co-construire la connaissance…

Co-construire des connaissances pour contribuer à la transformation sociale et écologique d’un territoire, à travers des enquêtes scientifiques concernant des pollutions de l’air d’origine anthropique : c’est le défi que s’est lancé le projet de recherche participatif AirGeo (CNRS, UCAD, Belmont Forum), en créant patiemment un consortium hybride qui rassemble scientifiques, citoyens, acteurs publics et territoriaux, associations, ONGs, usines, artistes et professionnels de santé.

Depuis 2022, ensemble, nous avons conjugué nos efforts en mettant en place de nouveaux dispositifs pouvant contribuer à améliorer la connaissance de la qualité de l’air. Nous nous sommes ainsi servis d’écorces d’eucalyptus comme bases de capteurs pour l’évaluation de la qualité de l’air.

Forum de quartier et palabres à Sébikotane ou la mise en commun des résultats des enquêtes AirGeo

… sur la pollution de l’air

Au bout de deux années d’un travail en commun, le dispositif s’est vu transformé en un projet social majeur pour les habitants de Sebikotane souffrant de la proximité de leurs lieux de vie avec des fumées d’usines. Une réussite collective qui a valu en 2024 au projet AirGeo le prix de la science participative .

 

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XPaths (2021- 2024)

XPaths est un projet de recherche participatif qui explore des voies inclusives pour atteindre les objectifs de développement durable (ODD) dans le contexte des zones arides.

La science en action en zone aride

XPaths a pour objectif de co-créer des plans d’action qui visent à répondre aux besoins locaux et à aligner les actions avec les  Objectifs de Développement Durable. Le projet cherche également à identifier les obstacles et les points d’appui qui peuvent soit entraver, soit promouvoir les progrès vers les ODDs.

La zone d’étude focale au Sénégal englobe les régions administratives de Louga et Matam dans le nord du pays. La partie centrale de la zone est une zone sylvopastorale, largement dédiée à l’élevage extensif intégrant le bétail, le fourrage et les arbres.

La région est confrontée à de multiples défis, notamment des précipitations faibles et sporadiques et une pression humaine croissante sur les ressources naturelles. L’eau est l’enjeu majeur, accessible via des forages profonds qui se multiplient rapidement, contribuant à l’anarchie des peuplements et à la dégradation des terres.

XPaths est financé par Formas, le Conseil Suédois de Recherche pour le Développement Durable, et est hébergé au Stockholm Resilience Centre, à l’université de Stockholm.

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EEPAAO ​(2023-2024)

Projet exploratoire, financé par l’IRL 3189, vise à l’évaluation du niveau de pollution atmosphérique de la zone industrielle Kossodo à Ouagadougou (Burkina Faso) et de l’état de santé respiratoire des résidents des quartiers riverains.

Explorer l’exposition à la pollution industrielle au Burkina Faso

Le secteur industriel est un domaine à double facette. Il participe au développement économique et technologique des pays mais il présente des externalités négatives pour les populations qui y travaillent ou résident à proximité, particulièrement lorsqu’il n’existe pas de programme d’encadrement environnemental. A Ouagadougou (Burkina Faso), alors que les plans d’urbanisme avaient implanté la nouvelle zone industrielle en marge de la ville, les croissances démographique et spatiale l’ont progressivement inscrite dans la trame urbaine.

En 2023, des toxicologues, des médecins, des géographes, des botanistes composant l’équipe EEPAAO, ont mené une enquête exploratoire auprès des résidents des quartiers proches de la Zone industrielle de Kossodo.

Ce sont 200 personnes qui se sont prêtées à des questions, notamment sur leur perception de la pollution et du risque lié aux activités industrielles, mais aussi à des examens médicaux (spirométrie, électrocardiogramme). En parallèle, la spatialisation des industries et la description de leur domaine d’activité ainsi que des enquêtes auprès des structures de soins environnantes et des mesures de pollution sont venues compléter les outils mis en œuvre pour construire des connaissances afin de les partager avec les acteurs en charge de la protection environnementale. Enfin, des investigations ont été menées afin de déterminer la diversité taxonomique globale, la fréquence et l’abondance des espèces dans la zone d’étude, d’évaluer le taux de couverture foliaire en poussière et l’état sanitaire des peuplements d’espèces végétales.

Cette enquête exploratoire est portée et coordonnée par Sylvain Ilboudo, chercheur en  toxicologie et biochimie au CNRST et Aude Nikiema enseignant-chercheur en géographie (LERMIT/Université Joseph Ki-Zerbo)

AeroSEN (2022-2024)

Autre projet exploratoire, financé par l’IRL 3189 et la MITI du CNRS, AeroSEN vise un état des lieux de la santé environnementale dans la zone de Sebikotane et de Diamniadio (Sénégal).

Qualité de l’air et santé au Sénégal

Les sources de pollutions, rappelons-le, peuvent être les émanations des usines, le trafic routier, les brûlis de déchets dans les quartiers, l’usage du charbon pour cuisiner ou encore le sable venu du désert et les poussières soulevées par les chantiers.

Or, dans cette zone en pleine mutation urbaine et industrielle, de plus en plus dense en populations, en habitations, en axes de circulation et en usines, les émanations densifient l’air de leurs particules.

Dans ces conditions, le programme AEROSEN lance une enquête exploratoire. 

Le protocole s’adresse à une population à la fois volontaire, bien sûr, mais aussi représentative de la population générale de Sebikotane. Ce sont ainsi quelque 230 habitants et habitantes de Sebikotane et 150 de Diamniadio qu’il a fallu trouver, résidents de la ville depuis au moins un an et prévoyant d’y rester encore au moins un an, également répartis en genre, choisis en classes d’âge proportionnellement à la population générale, et distribués dans les quartiers des deux communes. Le maillage de relations de confiance créé depuis le début du projet AirGeo a ainsi été mobilisé à plein.

Diligentée par le Professeur Fatou Bintou Sarr, le Doyen Professeur Abdoulaye Samb, cette enquête exploratoire est coordonnée sur le terrain par Yann Philippe Tastevin, Mayoro Gueye et Amadou Bop. Avec le relai indispensable des médiateurs, des badienu gox, des relais de la santé communautaire, des infirmiers des postes de santé et des délégués de 34 quartiers dans la, une cohorte de 380 personnes a été constituée. Elle sera suivie pendant plusieurs années.

 

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Les sciences et la Grande Muraille Verte (2023 – 2027)

Ce réseau de recherche international (IRN) intitulé « SciencesGMV réunit scientifiques, représentants des agences de la Grande Muraille Verte, acteurs des territoires et populations locales du Sénégal, Burkina Faso, Niger, Tchad et de Mauritanie

Une coopération internationale

 

La Grande Muraille Verte, qui est au cœur de la construction du nouveau Réseau de recherche international (International Research Network –IRN) « Sciences GMV », labellisé par le CNRS, est un projet d’envergure, créé en 2007 par 11 États sahéliens, pour lutter contre la désertification.

L’objectif du Réseau « SciencesGMV » est de créer et d’animer un réseau de recherche interdisciplinaire, interinstitutionnel et international sur la Grande Muraille Verte dans le Sahel, en impliquant des chercheurs basés au Sénégal, au Burkina Faso, au Niger, au Tchad et en France. Dans ce contexte, un dialogue avec les agences de la Grande Muraille Verte, ainsi que d’autres acteurs des territoires et les populations locales, est considéré comme essentiel pour mener à bien ce grand projet.

Ce nouveau Réseau de recherche international se positionne ainsi dès sa création, en prise avec les problématiques des agences de la Grande Muraille Verte. Des liens seront également établis avec un autre réseau de recherche, actuellement en cours de création et labellisé par l’IRD (Institut de recherche pour le développement), rassemblant des chercheurs et acteurs d’autres pays de la Grande Muraille Verte.

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GRI ACETE (2023 – 2024)

Ce Groupe de Réflexion Interdisciplinaire pour une Analyse Critique Epistémique, Théorique et Empirique​ a vocation de permettre aux chercheurs des 4 équipes (SETA, POLARIS, PASO, BIODIV) et 4 pôles (Sénégal, Burkina Faso, Mali, France) de l’IRL ESS de réfléchir collectivement de façon critique aux concepts partagés, aux méthodes mobilisées, aux cadres théoriques et à leurs présupposés mis en oeuvre dans leurs travaux.

Un groupe interdisciplinaire

 

En réponse à l’AMI Environnement, santé, société 2022-2023 concernant les projets interdisciplinaires et interpôles de l’IRL ESS, un GRI ACETE (Groupe de Réflexion Interdisciplinaire pour une Analyse Critique Epistémique, Théorique et Empirique (concepts, méthodes, focales, cadres théoriques, pré-requis scientifiques) a été formé sur la proposition de Dominique Chevé, coordinatrice du projet.

 

Les membres de ce GRI : Dr. Dominique Chevé, Pr. Abdoulaye Dabo, Dr. Aly Diallo, Dr. Priscilla Duboz, Pr. Fatoumata Hane, Pr. Abdou Ka, Dr. Enguerran Macia, Pr Papa Ibnou Ndiaye, Pr. Fatou Bintou Sarr, Dr. El Hadj Malick Sy Camara, Dr. Yann Philippe Tastevin, Pr. Roger Zerbo.

 

Ce projet pilote pluridisciplinaire a vocation de permettre aux chercheurs de l’IRL ESS de 4 équipes (SETA, POLARIS, PASO, BIODIV) et 4 pôles (Sénégal, Burkina Faso, Mali, France) de réfléchir collectivement de façon critique aux concepts partagés, aux méthodes mobilisées, aux cadres théoriques et à leurs présupposés mis en oeuvre dans leurs travaux. Il s’agira d’un groupe de réflexion théorique, interdisciplinaire, transversal et fédérateur. En fait, la nécessité de cet espace- temps de réflexion critique et épistémologique est née de nos questionnements sur nos pratiques et nos théorisations constatés durant nos échanges lors des missions, des séminaires ou de façon informelle.

L’objectif du projet est de mieux comprendre les relations complexes qui se nouent entre environnement, santé et sociétés en Afrique de l’Ouest et les logiques des acteurs. Il s’agit d’élaborer une « boîte à outils » épistémiques mieux adaptée à nos terrains, de repenser les savoirs produits et les focales cognitives. Sous le prisme de la réflexivité et à travers un dialogue exigeant, nous éprouverons les paradigmes servant de grille de lecture à/de nos problématiques communes. Faire de l’IRL ESS un incubateur scientifique, telle est l’ambition de ce projet.

Au plan opérationnel, cette réflexion collective a été conduite sous forme de séminaires réguliers (7) durant l’année 2023/2024, en présentiel et en distanciel. La production des comptes-rendus réguliers permettra, outre des synthèses du travail collectif sur les thématiques abordées dans chaque séminaire, une large diffusion à tous les membres de l’IRL ESS.

En savoir plus: 

Séminaire 1 du GRI ACETE
« Introduction »

Séminaire 6 du GRI ACETE
« Décolonisation des savoirs »

Séminaire 2 du GRI ACETE
« Environnements, mondes de vie, socio-écosystèmes »

Séminaire 7 du GRI ACETE
« Bilan et perspectives »

Séminaire 3 du GRI ACETE
« Co-construire : boites à outils et lexique »

Séminaire 4 du GRI ACETE
« Santé publique, communautaire, collective, globale, One Health… »

Séminaire 5 du GRI ACETE
« Le terrain à géométrie variable »