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Ecole d’Automne de l’OHMI Téssékéré

Programme des Rencontres de Widou

Chaque année, l’Observatoire Hommes-Milieux international (OHMi) Téssékéré organise une université d’automne au sein de la base des eaux et forêts de l’Agence Sénégalaise de la Reforestation et de la Grande Muraille Verte (ASERGMV) de Widou Thiengoly. Située dans le Ferlo, la base est au cœur même de l’implantation de la Grande Muraille Verte dans la zone sylvopastorale du nord du Sénégal.

Cet événement permet de rassembler une cinquantaine de chercheurs et étudiants, issus de différentes disciplines, sur le territoire de la Grande Muraille Verte. Cette mission représente, pour les chercheurs et leurs étudiants, l’occasion de mener de front deux activités essentielles à la recherche : la récolte des données de terrain, et les discussions scientifiques organisées quotidiennement autour des recherches de chacun. Des temps d’échanges formalisés, tels que les tables rondes et les restitutions de travaux précédemment menés dans la zone, sont organisés. Enfin, les restitutions des résultats de la recherche aux populations locales sont organisées et visent à permettre à ces dernières d’accéder à la connaissance produite sur leur territoire, et grâce à leur participation.

 

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Prix de la recherche participative pour AirGeo

Prix dans la catégorie « co-construction » remis à AirGeo : des écorces pour co-construire la connaissance sur la pollution de l’air

Cette catégorie correspond aux approches de coproduction de connaissances et d’innovations dans lesquelles les non-spécialistes interviennent à chaque étape du processus de recherche, de la formulation de la question initiale à la valorisation des résultats, en passant par la gouvernance.

Le projet AirGeo, réparti dans 5 pays sur 3 continents et porté par le CNRS, l’UCAD (université Cheikh Anta Diop), l’IRD (Institut de recherche pour le développement), la mairie de Sébikotane et Ker Thiossane au Sénégal, s’est vu attribuer le prix dans la catégorie « co-construction ». Réunis autour du projet AirGeo depuis 2020, scientifiques, artistes, acteurs locaux, citoyennes et citoyens ont conjugué leurs efforts en mettant en place de nouveaux dispositifs pouvant contribuer à améliorer la connaissance de la qualité de l’air. L’objectif de ce projet était de quantifier la pollution atmosphérique pour inviter tous les acteurs à agir et permettre aux habitants de respirer un air plus sain. Ils se sont ainsi servis d’écorces de platanes comme bases de capteurs passifs pour l’évaluation de la qualité de l’air.

Le dispositif s’est vu transformé en un projet social majeur pour les habitants de Dakar souffrant de la proximité de leurs lieux de vie avec des fumées d’usines. En 5 ans, il a déjà abouti à l’établissement d’un nouveau plan local d’urbanisme, d’une formation de médiateurs à l’environnement, de la participation des usines à une conciliation, d’une prise en charge des intoxications au plomb par les centres antipoison locaux et d’un lancement d’études en santé et toxicologie. À cela s’ajoutent la création d’une association citoyenne de régénération de la végétation, le montage d’un festival sciences-arts-société dans les quartiers et enfin une exposition itinérante.

Le jury a salué l’approche interdisciplinaire et low-tech du projet, et son adaptation à la tradition d’oralité ou aux réalités locales très importantes au Sénégal, qui a permis de nouer la confiance entre chercheurs, collectivités locales, entreprises et habitants.

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Colloque Dynamiques sahéliennes

Ecologie, Santé et Société en Afrique

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